Légion étrangère - 2ème Régiment étranger de Parachutistes - Présentation
Legion Etrangere - AlgerieLegion Etrangere - Algerie

Des son retour d'Indochine le 1er Bataillon Étranger de Parachutistes est envoyé dans les Aurès. Il y croise le 3ème Bataillon Étranger de Parachutistes, reformé a Sétif au début de 1955. Le 2eme Bataillon Étranger de Parachutistes rentre d'Indochine le 15 Novembre 1955 les deux Bataillons Paras-Légion sont transformés en Régiments, le 3ème Bataillon Étranger de Parachutistes étant dissous.

Le 1er Rep lieutenant colonel Brothier, adjoint commandant Jean-Pierre est affecté a la 10 ème Division Parachutiste avec pour garnison Zeralda un peu a l'Ouest d'Alger.Le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes lieutenant colonel De Vismes adjoint Commandant Masselot est lui, rattaché a la 11ème Division Parachutiste ,garnison Philippeville.

L'avenir des deux REP unités de réserve se dessine. Le 1er REP travaillera essentiellement dans l'Algérois, le 2ème REP dans le Constantinois. Des le début de cette guerre d'Algérie, l'hélicoptère qui n'avait fait en Indochine qu'une apparition tardive et limitée, se révèle être un élément essentiel de la manœuvre, lui procurant un rythme inconnu auparavant. Les rotations accélérées permettent d'alimenter rapidement la bataille. Les Régiments Parachutistes deviennent des maîtres dans les opérations héliportées. Le secteur confié au 2eme REP a pour cible les Willayas 1 et 2 au départ de Batna, Taberdga, Kenchela, Tébessa, El-Millia. Cités austères, Batna et Kenchela sont les points de passage obligés vers les Aurès. Ce bloc montagneux, dominé par le plus haut sommet de l'Algérie (Chélia 2328 mètres) Inspire le respect. La lutte n'y est jamais médiocre.

En ce qui concerne Tébessa (ainsi que Kenchela) ces deux secteurs ouvrent sur les Nementchas, zone de passage entre la Tunisie et l'intérieur. Dans ces djebels arides burinés par l'érosion, dans leur rocaille ingrate, les comptes se règlent au pistolet-mitrailleur et a la grenade. Les opérations se succèdent jusqu’à l'automne 1956 ou le 1er REP est détourné sur Chypre. Le 6 Novembre il débarque sur Por-Fouad direction Port Saïd.

On leur a donné un casse-croûte , et au coup de sifflet on les a embarqués dans des camions , ou mis dans le train qui s'appelait 'la rafale' direction Siddi-Bel-Abbès , la ville de la Légion Étrangère. Ils ont oublié leur nom de famille, on leur en a donné un nouveau, un numéro matricule et cette nouvelle identité a provisoirement effacé leur passé .

Pendant des mois on leur appris le 'rudiment des armes' , la langue française et a oublier la «fatigue du corps»  ,on leur a appris a devenir des Légionnaires .

Ils ont vite oublié leur passé , leurs mauvais souvenirs , le rythme de l'instruction étant une merveilleuse éponge.... a effacer le passé. Ils ont appris a coiffer leur 'képi' ,soigner leur tenue, et même a devenir élégants, charmeurs, séducteurs ... Ils ont appris la "Tradition", l'ordre , la discipline, la 'rigueur militaire', le respect de leurs supérieurs, et ont retrouvé leur confiance qui les avait abandonné. Leur buste s'est redressé , leur regard s'est éclairci , ils étaient devenus fiers d'être des Légionnaires, eux qui quelques mois auparavant avaient débarqué a Marseille le ventre creux , vêtus d’oripeaux ,une vieille valise a la main et des mauvais souvenirs plein la tête. Avec beaucoup de sacrifices , de fatigue, de manque de sommeil La Légion en a fait en quelques mois des Légionnaires . Ces hommes sans Patrie, sans racines, sans espérance avaient retrouvé , une nouvelle famille et un seul désir , le désir de 'servir' la Légion Étrangère ,leur nouvelle patrie , leur nouvelle famille qui les avait accueillis.

Sur ces pentes de l'Est Constantinois le 1er REP perd, dans ces semaines brûlantes 111 tués, et 272 blessés, près de la moitié de son effectif combattant. L'AlN laissera sur le terrain près de 2000 morts. Le Général Vanuxem décerne au 1er Régiment Étranger de Parachutistes le titre de: "Premier Régiment d'Assaut de l'Armée Française"

En petite Kabylie ou il est engagé, le 2ème Rep, a un bilan tout aussi flatteur en particulier dans les Beni Sbihi, au Sud Est d'El Millia ou le 26 Avril, jackpot les six compagnies du Régiment mettent au tapis plus de 220 rebelles en quelques heures. Avec la bataille de Souk-Arhas, ou les deux Rep sont réunis, s’achève pratiquement le grand affrontement du barrage Algéro-Tunisien Nord.

Legion Etrangere - Algerie Dès son arrivée sur le barrage le 1er REP, inaugure une série de combats, qui se multiplieront au rythme vertigineux des franchissements. Une première sortie dans le djebel Mahouna, sera couronnée de succès : 92 HLL tués MG 42 et 32 fusils récupérés. Entre le 3 février 1958, il tue 231 rebelles dans les Monts de Guelma et s'empare de centaines d'armes. Le 29 janvier les sous-groupements Blanc et Lilas des capitaines Morin et Verguet font 10 prisonniers et 44 HLL sont tués. Le 2 février, une bande franchit le barrage au sud de Duvivier. Exploitant le renseignement Jeanpierre monte un bouclage dans la nuit. Blanc et Lilas sont au contact sur la cote 701. Disposant d'armes automatiques, les rebelles opposent une résistance farouche. En fin d' après-midi les dernières équipes sont liquidées : 47 fellagahs tués dont un chef de région, tandis que des munitions et des équipements sont récupérés. Toutes les compagnies accrochent régulièrement et les bilans évoqués plus haut sont monnaie courante.

Le 12 février vers 16 heures, le colonel Commandant le 60e RI et le secteur de Laverdure signale qu'une bande pourchassée par le 9e RCP aurait passé la journée dans le djebel Ourès. Un renseignement en provenance de la SAS d'Hamman-N'Bails indique que la bande a pris la direction du nord, au Nord du djebel Gourine. Le bond suivant doit la mener a l’abri de la forêt des Beni-Mezzeline dans le secteur du 1er REP. Aussi, Buchoud propose à Jeanpierre une opération en commun.

L'heure du débuché est prévue à 06H00 le 14, mais différents éléments indépendants du 9e RCP doivent être encore regroupés et "briefés. Le " 9 " quitte la route Guelma-Bône vers 08H00 tandis que le 1er REP est déjà plus à l'est, aux environs de Duvivier. La 2ème Cie du 1er REP a quitté Guelma vers minuit trente. Les légionnaires une fois débarqués des GMC qui roulent en "black-out" prennent position après trois ou quatre heures de marche. A 6 h 30 tout est en place. Le régiment connaît bien la forêt des Beni-Mezzeline. Au début du mois il y a accroché et détruit une bande d'une cinquantaine de rebelles. Vers 7 heures la 3eme Cie du sous groupement Lilas est prise a partie sur les pentes du Fedj-Zezoua par plusieurs armes automatiques. II n'y a plus de doute la bande recherchée depuis cinq jours se trouve là.

L'escadron atteint la cote 515 et récupère une quinzaine d'armes dont 2 MG 34. Les rebelles sont retranchés dans la falaise à 300 mètres en contre-bas de la ligne de crête. Les avions, 2 T 6, puis 2 Mistral air, attaquent à la roquette. L'une d'elles arrive en plein sur l'escadron ; 3 officiers sont blessés. La 2ème compagnie vient relever l'escadron tandis que la 1ère Compagnie et la compagnie d'appui sont héliportées aux alentours de 515 vers 9 heures.

A l'issue de violents combats, vers 15 heures la "2" reste maître du terrain. Elle a dû être réapprovisionnée à trois reprises par les H 21 qui se posaient légèrement en arrière de la falaise. Bilan : 47 HLL tués, 4 armes automatiques récupérées. Le 1er REP n'a perdu que 2 tués et 10 blessés. La fouille du terrain se poursuit jusqu'au 16 Février par l'ensemble des troupes participant à l'opération. La bande est anéantie; elle a perdu 190 tués, 4 prisonniers, 13 mitrailleuses, 5 FM, 159 armes individuelles et une grande quantité de munitions. Le scénario basé sur la coopération inter régimentaire se reproduit à quelque chose près dix jours plus tard .

Alerte franchissement au sud de Duvivier. Dans la nuit du 25 au 26 février, deux "katibas" qui ont réussi a franchir le barrage sont prises en chasse par le régiment après une poursuite harassante, au petit matin du 26 les HLL s'enferrent sur les légionnaires paras qui tiennent les hauteurs. II faudra dix heures de combat, l'intervention des appuis, un réapprovisionnement en munitions auxquels s'ajoutent plusieurs manœuvres des DIH sous un feu bien ajusté, pour venir à bout des fellaghas.

Un bilan des plus impressionnants vient augmenter le fabuleux tableau de chasse du régiment : 197 HLL tués, 7 prisonniers ; le butin est considérable : 8 mitrailleuses, 7 fusils-mitrailleurs, 116 fusils de guerre, 46 pistolets-mitrailleurs, 3 pistolets, un PIAT avec 24 obus, 154 grenades, 28 roquettes antichars et 60000 cartouches. Au cours de la même opération, agissant sur renseignement, le 2e REP s'installe en embuscade à Kalat-Megroum-EI-Ougani à proximité de la frontière tunisienne. A 09H30, une katiba tente de forcer le barrage. Le combat s'engage, il dure jusqu'à 19 heures. La bande est détruite ; 149 HLL sont tués, Les légionnaires, qui saisissent un armement considérable déplorent cependant des pertes importantes : 8 tués, dont le lieutenant Maroni et 35 blessés.

Legion Etrangere - Algerie L'ordre du jour du général Vanuxem, à l'occasion de la promotion à titre exceptionnel du lieutenant-colonel Jeanpierre au grade de commandeur de la Légion d'honneur témoigne de la redoutable efficacité du ter REP "Je félicite le lieutenant-colonel Jeanpierre pour sa promotion à titre exceptionnel au grade de commandeur de la Légion d'Honneur. En cette circonstance, j'adresse l'expression de mon admiration au chef, aux officiers, aux sous-officiers et aux légionnaires du 1er régiment étranger de parachutistes qui, par leur "valeur militaire", leur esprit de sacrifice, leur incomparable ardeur au choc, leur volonté farouche de vaincre, ont causé à l'adversaire, en moins de cinq semaines, des pertes s'élevant à 600 tués et amassé un butin de 457 armes, dont 29 mitrailleuses et 13 FM, battant tous les records des combats en Algérie et plaçant leur régiment au premier rang des troupes d'assaut de l'armée française".

Pendant deux mois encore, les "alertes de franchissement" retentissent de nuit comme de jour ; l'ALN intensifie son action jusqu'à cette fin du mois d'avril qui lui fut fatale. Du 6 au 9 mars, le 1er REP engage une katiba qui est anéantie. Bilan 190 morts et 11 prisonniers chez l'ennemi ; près de 200 armes dont 13 mitrailleuses sont détruites.

Dans la nuit du 17 au 18 mars, 140 hommes passent au sud de Mondovi : 123 Fells sont tués et 10 faits prisonniers.

Dans la nuit du 17 au 18 mars, 140 hommes passent au sud de Mondovi : 123 Fells sont tués et 10 faits prisonniers.

Le 10 Avril suivant, agissant sur renseignements, le 1er REP est héliporté et transporté par voie routière dans le Djebel Debar. II se met en place par vagues successives a partir de 13H30. Sa mission est d'interdire toute fuite vers le nord des éléments rebelles repérés. A 14h 15, les premiers accrochages ont lieu. Arrivée la première , la 4e compagnie est aussitôt prise à partie par un groupe de rebelles. Les fellaghas résistent furieusement durant toute la journée, tentant comme d’habitude de tenir jusqu'à la nuit pour profiter de l'obscurité. Les légionnaires- parachutistes ne leur en laissent pas le loisir et réduisent les résistances les unes après les autres.

Dans ce terrain qui lui est étranger, la katiba venant de Tunisie a perdu 38 tués et 5 prisonniers. Le 1er REP qui compte 7 tués et 17 blessés récupère en outre, un mortier de 50 mm, une MG M, 2 PM et 27 fusils de guerre. Parmi les morts, triste journée, le sergent Roufosse, huit ans de service, titulaire de la médaille militaire, décoré de la Croix de Guerre des TOE, et de la croix de la valeur militaire avec trois citations dont une à l'ordre de la Division. Devant ses échecs répétés, le commandant décide de forcer le passage en engageant plusieurs unités simultanément et en divers points de franchissement 600 fellaghas réussissent à passer le barrage au sud immédiat de Souk-Ahras sans être décelés.

Les tranchées ne sont découvertes que dans la matinée. Les 9e et 14e RCP sont chargés de l'opération et le 1er REP est en réserve de ZEC à Duvivier. Le 30 Avril (Camerone) , la situation nécessite son engagement dans le secteur de la route de Souk-Ahras à Sedrata. Les légionnaires-parachutistes vont fêter Camerone a leur manière. Chargés de l'effort principal, ils gravissent les djebels, fouillent le maquis, sont enlevés en hélicoptère pour ratisser une autre partie de terrain, puis acculent les fellaghas sur le barrage. Parfois, un coup de feu, un homme tombe. Survient alors l'aviation qui "straffe" tout ce qui bouge. Une période de silence puis le feu se déchaîne. Les rebelles pris au piège vendent chèrement leur peau. L'artillerie, les mortiers, à nouveau l'aviation s'acharnent sur eux.

Les Piasecki H 21 dansent un nouveau ballet, droppant les compagnies sur les hauteurs. Soudain, c'est l'assaut ; les PM crépitent, les grenades fusent. Les légionnaires sont au corps à corps, pas de quartier, chacun lutte pour sa vie, les médecins et les infirmiers sont débordés. Déjà les hélicoptères viennent évacuer les premiers blessés. Peu à peu le feu décroît ; poussés par des légionnaires, des prisonniers sortent des caches bras en l'air. Au prix de lourdes pertes dans les rangs du 1er REP, le failek est anéanti. II laisse 270 cadavres sur le terrain et abandonne l'armement d'un bataillon. Au cours de la bataille de Souk-Ahras, quasiment tous les régiments parachutistes sont engagés pour faire face à l'offensive de l'ALN. C'est le cas du 2e REP du lieutenant-colonel Lefort et du 18e RCP qui arrivent en renfort le 30 avril. Le 2e REP, qui vient d'obtenir un des plus beaux bilans de la guerre d'Algérie sur les crêtes des Beni Sbihi, dans le secteur d'El Milia, est aussitôt dirigé vers les djebels de Souk Ahras où le 1 er REP et le 9e RCP sont engagés dans une lutte sans merci avec les hommes de Chabou. Le colonel Lefort reçoit l'ordre de traiter la partie de terrain orientée sud-ouest - sud-est comprise entre l'oued Dekma et l'oued Chouk, en remontant du sud-ouest vers le nord-est. Une fouille méthodique rendue difficile par le terrain. Un peu partout des rebelles sont signalés, mais aucune réaction de leur part. A 15 heures, c'est toujours le grand calme. Les légionnaires fourbus n'ont même pas levé un lapin ! Une heure plus tard, les trois sous-groupements du régiment progressent vers le nord. Encore des rebelles ; comme tout à l'heure, ils ne ripostent pas, se contentant de se fondre dans le maquis. La bagarre se déclenche un quart d'heure plus tard.

La 4e compagnie du capitaine Chollet, installée entre 760 et l'oued Boukaïa, est violemment accrochée sur son flanc droit. La compagnie portée de Bourgin et la "1ère" du capitaine Fayette sont "droppées" en renfort pendant que la zone où se terrent les fellaghas est traitée par l'aviation, l'artillerie, les mortiers de 120 et les 106 SR de la compagnie d'appui commandée par le capitaine Domigo. Après ce matraquage, les compagnies entreprennent le ratissage de la zone. A 17 heures, les rebelles sont complètement encerclés; à 18 heures, les légionnaires parachutistes donnent l'assaut en descendant du Mouadjene. Des coups de feu espacés, quelques prisonniers, et le silence tombe sur les crêtes.

Legion Etrangere - Algerie A 19H45, l'affaire est terminée. C'est la paix des morts : au 2e REP on compte 2 légionnaires tués et 11 blessés. Chez les rebelles, c'est une nouvelle hécatombe : 54 HLL jonchent les pentes des djebels de Souk-Ahras. À partir du 3 mai, l'intensité de la bataille faiblit ; la bataille des frontières, et en particulier son épicentre de Souk Ahras où Chabou avait engagé 1300 djounouds, a coûté très cher à l'ALN. Sur ces 1300 hommes, seuls 160, "inaptes au combat" pour de longs mois, ont pu rejoindre les refuges des Nementchas ou de l'Aurès. Le 29 Mai est un jour de grand deuil ,et de sinistre mémoire, dans l'historique des Régiments Étrangers de Parachutistes. Alors que les deux Rep travaillaient ensemble, sur le secteur du djebel Mermera, le colonel Jean-Pierre dans son hélicoptère Alouette, est comme a son habitude, a la verticale, pour guider ses hommes. Le sifflement de la Turbine se mêle au crépitement des pistolets-mitrailleurs, soudain l’hélicoptère glisse sur le coté et fonce vers le sol. Une balle a sectionné, la tubulure d'arrivée d'essence. L’hélicoptère se crashe. La compagnie Ysquierdo se précipite pour dégager "son chef" mais il est trop tard... "Soleil est mort"

Ce 29 Mai 1958 a quinze heures ,l'Algérie a eu raison du rescapé des camps nazis et de la RC 4. Sur son cercueil, le Général Massu Commandant la 10 Division Parachutiste après l'éloge funèbre ajoutera "Mon colonel, nous vous le jurons, nous mourrons plutôt que d'abandonner l'Algérie Française" Figés sous les Armes le lieutenant Degueldre, et le sergent Dovecar entendront cette phrase, sans doute a cette heure çi ont ils fait le même serment...

Jeanpierre est né à Belfort le 14 mai 1912. Son père Officier d'active et saint-cyrien l'encourage dans cette voie. Le jeune homme au caractère déjà bien trempé et avide d'action; cette filière lui apparaît trop lente. Le 1er septembre 1930, il s'engage, 5 ans plus tard, il est admis à l'école militaire de l'infanterie et des chars de combat à Saint-Maixen. Il en sort sous-lieutenant et grâce a son excellent classement il choisit la Légion. Le 15 mai 1937 il se présente a Siddi-Bel-Abbès. Il ne quittera plus la Légion.

Le 16 Avril 1939, il est désigné pour servir au Levant où il gagne sa première citation à l'ordre de la division. En 1941, au sein du 6ème Régiment Étranger d'Infanterie il sert le lieutenant Segrétain, autre figure légendaire des légionnaires-parachutistes, il assiste, impuissant, au drame franco-français en Syrie puis, en congé d'armistice, il pend une part active à l'action de Résistance, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur, une citation a l'ordre de l'armée, la médaille de la Résistance, mais aussi d’être déporté au camp de concentration de Monthausen où il subira la misère physiologique des camps de concentration.

Il en réchappe de justesse. Aussitôt nommé capitaine il se voit chargé du poste de recrutement de Khel Une tâche moralement difficile pour l'ancien déporté qu'il est mais dont il s'acquitte à la perfection, sans haine et sans ressentiment. Refoulant sans pitié les "SS fanatiques" et les "tortionnaires" nazis qui cherchent a échapper à un juste châtiment, il enrôle sous la grenade a "sept flammes" tes magnifiques guerriers germains du front de l'est ou les "Fallsschirmjäger" de Monte Cassino qui formeront l'ossature en Indochine aux cotés des proscrits et des laissés pour compte de la deuxième Guerre mondiale.

Enfin un jour de juillet 1848, dans la forêt de Khamisis, curieux de cette nouvelle arme des parachutistes pour laquelle il entrevoit d’immenses possibilités ,il rencontre le 1er BEP, une légende naît. Jeanpierre sera presque de tous les combats, de tous tes coups durs. Point n'est besoin de rappeler ici l'extraordinaire épopée de la RC4 et de la tragédie des calcaires de la palmeraie de Goc-Xa en octobre 1950.

Rapatrié en novembre 1950 Il est nommé chef de bataillon en janvier 1951 et prend le Commandement du 2/1er Régiment Étranger d'Infanterie a Mascara. Au cours de son séjour en Indochine il a été cité deux fois à l'ordre de l'armée et promu l'officier de la Légion d'honneur.

Après l'holocauste de Dien-Bien-Phu, Jeanpierre retourne en Indochine. Il a à cœur de reconstituer le 1er BEP le plus rapidement possible. En février 1955, il en assure le rapatriement sur l'Algérie et son installation a Zeralda.

II participe immédiatement aux opérations de "maintien de l 'ordre" dans les Aurès et les Nementchas. Son action a la tête du 1er REP lui vaut une nouvelle citation a l'ordre de L’armée. Jeanpierre qui s'est donné corps et âme à sa tâche ressent une Véritable frustration quand il voit le lieutenant-colonel Brothier prendre la tâte du nouveau régiment. Mais un an plus tard, son vœu, le plus cher se réalise ; le 23 Mars 1957, il est nommé à la tête du 1er REP, en pleine bataille d'Alger. L'outil qu'il a créé, peaufiné, va écrire sous, son commandement les plus belles pages de la guerre d'Algérie. Admiré par ses subordonnés et ses légionnaires, son intransigeance et la rigueur de son commandement lui valent auprès de ses pairs, des deux divisions parachutistes la réputation de former de parfaites mécaniques de combat faites pour tuer ou être tués. Jeanpierre n'en a cure et, à sort peste, il donne toute sa mesure, jusqu'en ce 29 mai 1958, quand le destin prend ta forme d'une mitrailleuse de 30 mm.

La réaction des légionnaires pour venger le "patron", démontre , si besoin était, tout le respect et l'affection qu'ils témoignaient a leur chef.

A ses obsèques à Guelma le Général Massu Commandant la 10ème Division-Parachutiste le salue en ces termes "Vous rejoignez, colonel Jeanpierre, tous ceux qui en dix neuf ans de combats en Europe, en Afrique, en Indochine sont morts pour que la France vive. De cette héroïque phalange, vous fûtes l'un des meilleurs."

Legion Etrangere - Algerie Les événements du 13 Mai 1958, ramènent le retraité de Colombey les Deux Églises au pouvoir. L'illusion ne durera pas !

En Décembre 1958, le Général d'Aviation Maurice Challe, a remplacé le Général Salan muté en métropole, a son corps défendant. Le plan "Challe" commencera par l'Oranie, pour se terminer par le Constantinois. A cet instant le 2ème Rep, perd l'une des figures de proue de la Légion, le capitaine Pierre Bourgin, tué au combat au Nord-Est de Souk-Ahras. Bourgin grand soldat d'Indochine, troubadour, poête, boutte en train inépuisable, "Von Palaïeff" avait une vie intérieure, que ses camardes ne soupçonnaient pas. Les Légionnaires Parachutistes, récitent aujourd'hui sa prière trouvée sur sa dépouille, et qu'il avait rédigé dans le secret de lui-même...

Les guerriers peuvent aussi être des mystiques... Les grandes opérations du plan Challe, se succèdent pour les deux Régiments Parachutistes de la Légion Étrangère.

 

"Courroie" 18 Avril-18 Juin Ouarsenis-Dahra,1er Rep "Étincelle" Hodn,1er Rep

"Jumelles" (juillet 1959-mars 1960) Grande Kabyl ,1er Rep

"Pierres Précieuses" (septembre 1959 mai 1960) Babor petite Kabylie

"Rubis" à partir du 6 septembre, 2ème Rep

"Saphir" à partir du 9 Octobre, 2ème Rep

"Turquoise" à partir du 3 novembre, 2ème Rep

 

Les bilans sont flatteurs. L'ALN prend des coups, dont elle ne se relèvera pas. L'adjudant Tasnady, le Hongrois, du 1er REP, tombe au champ d'honneur. Passé la phase dynamique qui a démantelé les katibas, commence l'étape la plus longue, la plus dure. Challe innove il porte résolument la guerre chez l'ennemi en imposant a ses troupes de rester sur le terrain.

Pour cette grande explication finale, le 1er REP s'implante en Grande Kabylie, le 2ème REP dans la région de Djidjelli. Les compagnies s’installent pour durer. Les bivouacs s'établissent pour des semaines voire des mois, sous la tente le plus souvent. Désormais les crêtes, les pistes, les thalwegs grouillent de troupes, de jour comme de nuit.. Pour vivre les djounouds sont obligés de sortir de se déplacer. Les guetteurs les repèrent, les embuscades les déciment, les coups de main héliportés les traquent. L'écoute radio est permanente. La nasse se referme instantanément sur tout objectif signalé.

De tous côtés, c'est la curée. Sous la pluie dans la neige, les légionnaires ont une vie rude. De jour comme de nuit ils sortent. Ils rentrent trempés, fourbus, dans les guitounes a tous vents ou les gourbis plus ou moins rafistolés. Une soupe chaude est une aubaine, une "Kronenbourg" en boîte un luxe occasionnel.

Le djoundi devient une bête traquée. Ce n'est plus une lutte pour l'indépendance c'est une lutte pour survivre.

En 1955, les deux BEP regagnent l'Algérie et sont convertis en régiments. Le 1er REP est désormais attaché à la 10e DP tandis que le 2e REP appartient à la 25e DR.

Le 3e REP, créé en août 1955, connaîtra une existence éphémère puisqu'il sera dissous trois mois plus tard. Avec la guerre d'Algérie, une nouvelle épopée commence. Dans les djebels, les oueds desséchés, les maquis ou les grottes, les légionnaires parachutistes vont se battre pour une terre qu'ils considèrent comme française.

Cette terre est d'autant plus chère à leurs yeux qu'à Sidi bel Abès est implantée la "maison mère" de la Légion. Dès les premiers mois de 1956, le 1er REP manœuvre dans le Constantinois avant de passer dans l'Oranais et l'Ouarsenis. Le 2e REP opère quant à lui dans le secteur de Batna et de Mac-Mahon près de Philippeville.

Les hommes s'adaptent rapidement nouveau type de guerre où le renseignement et primordial. Si les unités d'appelés quadri le terrain et essaient de gagner la gu des cœurs, parachutistes, légionnaires commandos marine et commandos de forment les unités d'intervention qui intervient et mènent la vie dure aux Katibas infilt à partir de Tunisie ou du Maroc. Même s'ils moins redoutables que les Viets, les rebelles bien armés par le bloc de l'est, combat courageusement.

Les mitrailleuses MG-42 fournies par Tchèques ou les Yougoslaves de Tito feront d'un mort chez les "bérets verts". Mais prêts toujours les légionnaires parachutistes le dessus, même s'ils doivent rechercher le "Fellouze" au plus profond des grottes. Alger, Dimanche 24 Janvier 1960. Le sang coule dans un affrontement fratricide qui laissera des traces. Les facultés, les abords du boulevard Lafferiere se hérissent de barricades. Les Pieds Noirs insurgés dressés contre la politique Algérienne du chef de l’État refusent de céder.

La semaine des barricades laisse un goût de cendres. Comme durant la bataille d'Alger, les légionnaires Paras du 1er REP ont été plongés dans un job qui n'était pas le leur...
Avec 1961 le doute de l'année précédent est devenu une certitude. De Gaulle ne s'en cache plus: l'Algérie sera Algérienne Les événements de la nuit du 21 au 22 Avril sur Alger sont bien connus. Sans incidents majeurs, le 1er Rep, et les autres unités insurgées occupent la Délégation Générale, le corps d'Armée, le commissariat central, l'école de police, Radio Alger… Partout, la farouche résolution des Légionnaires et de leurs camarades, force les barrages et annihile les velléités de résistance. Les hauts responsables civils et militaires sont arrêtes. Le 22 Avril au matin les Algérois se réveillèrent dans une ville contrôlée par le 1er Régiment Étranger de Parachutistes qui avait quitté Zeralda. Le 22 Avril le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes quitte Philippeville pour Alger entraîne par une équipe de Capitaines. Le 1er Régiment Étranger de cavalerie est ponctuel au rende-vous. Depuis Kenchela le Colonel De La Chapelle fait mouvement sur Alger.

Le 2ème Régiment Étranger d'Infanterie commandé par le Commandant Met prend Aïn-Sefra. Le 5 ème Régiment Étranger d'Infanterie le Commandant Camelin fonce sur Mecheria pour s'assurer du P.C de la Zone Sud Oranais. Le 25 Avril l'Aventure se termine, le 1er Régiment Étranger de Parachutistes est dissous le 27 Avril 1961.Le 3 Juillet 1962 l'Algérie devient "INDEPENDANTE". Le 24 Octobre 1962 la Légion quitte Siddi-Bel-Abbès.

Legion Etrangere - Algerie Déclaration du Commandant De Saint Marc : "Ce que j'ai a dire sera simple et court. Depuis mon âge d'homme, Monsieur le Président, j'ai vécu pas mal d'épreuves : - la Résistance, la Gestapo, Bucchenwald, trois séjours en Indochine, la guerre d'Algérie, Suez et puis encore la guerre d'Algérie .... En Algérie après bien des équivoques, après bien des tâtonnements, nous avions reçu une mission claire : vaincre l'adversaire, maintenir l'intégrité du patrimoine national, y promouvoir la justice raciale, l'égalité politique. Des milliers de nos camarades sont morts en accomplissant cette mission. Des dizaines de milliers de Musulmans, se sont joints a nous comme camarades de combat, partageant nos peines, nos souffrances nos espoirs, nos craintes. Nombreux sont ceux qui sont tombés a nos côtés. Le lien sacré du sang versé nous lie a eux pour toujours... et un soir pas tellement lointain, on nous a dit qu'il fallait apprendre a envisager l'abandon possible, de cette Algérie, de cette terre si passionnément aimée, et cela d'un cœur léger... nous pensions a toutes ces promesses solennelles faites sur cette terre d'Afrique. Nous pensions a tous ces hommes, toutes ces femmes, a tous ces jeunes qui avaient choisi la France a cause de nous, et qui a cause de nous risquaient chaque jour une mort affreuse..."

Le Commandant de Saint-Marc et ses compagnons ont voulu sauver l'honneur de la France parce qu’ils étaient engagés en son nom.

Le 6 Juillet 1962, avant le lever du jour, la porte d'une cellule de la prison de Fresnes s'ouvre. Le Lieutenant Degueldre se levé. Il se rase, enroule autour de sa poitrine un drapeau tricolore et revêt sa tenue de Parachutiste. Puis il dit "je suis prêt".

Une heure plus tard au fort d'Ivry, l'officier qui commande le peloton d’exécution Gaulliste abaisse le bras. Le Lieutenant Roger Degueldre crie "Vive la France" et tombe le corps transpercé. Malgré le coup de grâce le Lieutenant du 1er REP vit encore. Il faudra encore 12 minutes d'acharnement d'incapacité et de haine au chef de peloton, pour parvenir a achever sa victime...

Sergent Albert Dovecar ,bras droit de Roger Degueldre son chef de section au 1er REP fusillé au "Fort du Trou d'Enfer" par un peloton de militaires du contingent... Sans vouloir créer de polémiques le "Devoir de Mémoire" n'était pas d'éluder les écrits, les photos, et les situations, mentionnées plus haut, mais bien au contraire de mentionner le sacrifice des Officiers, Sous-Officiers, Caporaux-Chefs, et Légionnaires restés fidèles a la "parole donnée" Le devoir de Mémoire c'est aussi cela, il était bon de le rappeler et non de l'éluder et de le passer sous silence...

En cette année 1957, le FLN tente de s'implanter à Alger par sa méthode habituelle,"la terreur". Les autorités dépassées confient aux paras, et notamment au 1er REP la délicate mission de combattre le terrorisme. Sous le commandement du lieutenant-colonel Jeanpierre, les "bérets verts" mènent une guerre "non conventionnelle" où les cadres rescapés d'Indochine font merveille en appliquant les méthodes du Vietminh. À partir du 14 janvier 1957, les légionnaires-parachutistes quadrillent la Kasbah et patrouillent dans les quartiers populaires de Belcourt, de la Redoute, d'Isly et d'Agha. Barrages, perquisitions, contrôles d'identité sont leur lot quotidien.

La nuit, le REP exploite le renseignement. Des "grands-penseurs" ont critiqué les méthodes employées par les unités engagées dans ce difficile combat, mais beaucoup de légionnaires ont vu les corps déchiquetés des enfant, par les bombes des terroristes ou les cadavres horriblement mutilés des Algériens tués par le FLN. Aussi le REP remplit-il "la mission" avec efficacité et sans états d'âmes. En quelques mois, les résultats sont probants et la population rassurée. L' unité fait une escapade en France le 14 juillet avant de faire "du bilan" dans la région d'Ain-Taya.

"Le patriotisme, pour nous Officiers, c'est notre bleu de chauffe"

Après avoir brisé la grève générale et décapité les états-majors terroristes les légionnaires-parachutistes capturent "Saadi" et "Ali la Pointe", derniers chefs rebelles.Les tristes événements d'Avril 1961 étant passés, l'indépendance de l'Algérie également, le 2ème Rep panse ses blessures. Le Régiment est durement touché. Replié de Pihilippeville et Telergma, le 2ème REP ,seule unité parachutiste de la Légion Étrangère survit a Bou-Sfer. Sous les ordres du Colonel Chenel, vieux routier de la Légion, le champ de vignes sera transformé avec les moyens du bord en camp Légion.

En 1963 c'est la révolution du Colonel Caillaud. Le Colonel Caillaud, Grand Officier de la Légion d'Honneur, titulaire de quinze titres de guerre avait commencé sa carrière d'Officier de Légion au 2ème Bataillon Étranger de Parachutistes, après avoir fait la Résistance et les campagnes d'Alsace et d'Allemagne. Il avait ensuite participé a la création du 2ème REP en 1948 avec lequel il avait il effectué, un deuxième séjour en Indochine. Son troisième séjour, s'était terminé a Dien Bien Phu. Il était revenu au 2ème REP, de 1956 a 1960. Nul autre que lui, n'était prédestiné a obtenir les rênes du Régiment.

De 1963 a 1965 s'accomplit donc la Révolution Caillaud dont le schéma tactique, persiste toujours dans l'organisation, l'originalité et les spécialités Régimentaires. L'organisation qu'il avait crée et imaginé persiste toujours. Pour accomplir cette Révolution, Caillaud qui est aux commandes a nommé aux manettes, la vieille garde de l'Indo, les Commandant No Mura, Buonfils et de Biré "la vielle garde de l'Indo", est demeuré fidèle au Régiment. Les compagnies sont tenues, par d'Anciens Capitaines, de L'indo ou de l'Algérie et par de jeunes Capitaines demeurés au Régiment. Quand on a le privilège de servir au REP, on y fait carrière.

Legion Etrangere - Algerie Le 29 Mars 1963 le lieutenant colonel Caillaud est nommé chef de corps du 2ème Rep par le Général Lefort, ancien colonel du 2ème REP, quelques années auparavant. Un nouveau chapitre d'histoire une ère nouvelle commence pour le dernier des Régiments Étrangers de Parachutistes a eu le temps de méditer les tristes événements de l'Indo puis de Dien Bien Phu dans les camps de concentration Vietminh... La guerre d'Algérie viendra renforcer ses convictions, il faut que le Régiment perdure, et pour cela, il faut lui donner de nouvelles missions et innover... Dans sa tête une phrase de Paul Valéry "Alors on verra se développer des entreprises d'homme résolus, agissant par petites équipes, produisant en quelques instants en une heure et un lieu imprévu des événements écrasants". C'est la fin du recrutement chair a canon.... pour un recrutement de qualité, composé de spécialistes, aptes physiquement et psychologiquement, a remplir les missions Commandos que Caillaud a imaginées. Le Régiment devient alors une ruche. Tout le Régiment a compris le message. Les missions vont commencer a se spécialiser, c'est ainsi que partant de zéro:

  •  La 1ère Compagnie, est transformée en compagnie de recherches et de renseignements travaillant en patrouilles profondes, derrière les lignes ennemies, puis se transformera en compagnie de "combat de nuit "
  •  La 2ème Compagnie sera transformée en compagnie de montagne et d'escalade, apte a franchir toutes les parois verticales
  •  La 3ème Compagnie est une compagnie de nageurs de combat, spécialiste des opérations amphibies, qui servira a préparer l'arrivée et le débarquement du Régiment, sur une quelconque plage Méditerranéenne
  •   La 4ème Compagnie s'occupera elle, de l'emploi des mines et des pièges, sabotages et destruction ainsi que des tireurs d'élite "snipers"
  •  La C.A.E, est constituée elle de mortiers de 81 mm et 120 mm appuyant la progression des autres Compagnies et formera les premiers chuteurs opérationnels, appelés par la suite pathfinders et maintenant Commandos de recherche en action dans la profondeur en abrégé G.C.P, ce qui sera une première et un événement dans les schémas tactiques de l’Armée Française.
candle Officiers, sous officiers,caporaux chefs caporaux et Légionnaires du 2ème Régiment Étrangers de Parachutistes "Morts au Champ d'Honneur de 1955 a 1962" en Algérie. candle

1er classe Aumeier (Franz), 12-2-57, BOUGAFFER.
2e classe Adam (Rudolf), 18-1-56, COL DE BISSY.
2c classe Altmeyer (Bernard), 13-5-58, ARBESTAYA.
2e classe Antosson (Nils), 31-7-58, NADOR.
Capitaine Bourgin (Pierre), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
Lieutenant Berhier (Claude), 29-03-57, EL KIFENE.
Sergent Berne (Jean), 4-11-57, TEBESSA.
Cpl-chef Bermann (Heinz), 12-2-57, BOUGAFFER.
Cpl-chef Brignone (Nicolas), 21-8-57, EL MEZERAA.
Cpl-chef Bednarz (Jose~, 11-4-59, DOUAR OULED DIER.
Caporal Budwed (Horst), 4-11-56, EL MEZERAA.
Caporal Bickler (flans), 28-8-57, EL MEZERAA.
Caporal Bomuslav (Egon), 6-5-56, DI CHENTOUF.
Caporal Beltran-Cladellas (Richard), 26-9-59, SETIF.
Caporal Bonan (Bruno), 24-6-59, Sr BONE.
Caporal Brunk (Josef), 5-12-59, OUED BOUTENACHE.
1er classe Britten (Marcel), 18-12-56, EL MEZERAA.
1- classe Burger (Rudol~, 16-1-59, BERNELLE.
1- classe Birr, 19-7-56, SBA.
1er classe Boursier (André), 23-5-58, SBA.
1er classe Botteron (Francis), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
1er classe Bianchet (Ernilio), 24-6-59, Sr BONE.
1er classe Bieter (Helmut), 2-4-61, DI GROHM.
2e classe Bagarmaschi (Carlos), 18-3-57, MESLOULA.
2e classe Blok (Rolf), 29-3-57, EL KIFENE
2e classe Bock (Egon), 26-10-60.
2e classe Bechstedt (Karl), 29-4-56, OULED FATMA.
2e classe Balling (Kari), 11-10-61.
2e classe Becker (Rudolf), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.c
Lieutenant Cherpalint (Raymond), 19-11-55, Massif MESTAOUR.
Lieutenant Castaud (Yvon), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
Sergent Colaga (Damien), 29-5-58, OUED HAMDAM.
Caporal Canoul (Roger), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
2e classe Cabay (Maurice), 9-12-57, DI FEDJOUDJ.
2e classe Consolo (Nicolino), 26-3-52, BENI SBIHI.
2e classe Crabos (Raoul), 26-6-61, CONSTANTINE.
2e classe Chape (Georges), 4-11-59, DI TAZZEMT.
2e classe Chisu (Francesco), 21-10-60, DI AMAR KHADOU.
2e classe Chwatal (Josel), 7-6-56.
Sergent Dacando (Constantino), 18-12-56, EL MEZERAA.
Sergent Dammer (Paul), 2-12-60.
Sergent Dur] (Evelino), 1-1-60, DOUAR BOUTENACHE.
2e classe Dolenc (Istvan), 27-11-56, ANOUAL.
2e classe Ducas (Alexandre), 22-12-56, ANOUAL.
2e classe Demnig (Bans), 30-10-57, RHIFOUF.
2~ classe Dublineau (Pierre), 30-10-57, RHIFOUF.
2e classe Dietrich (Horst), 16-1-56, EL KOUDIAT.
2e classe Dorsch (Heinz), 26-9-59, Sr SETIF.
2e classe Dibisleglie (Salvatore), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
2~ classe Doms (Kart Heinz), 5-8-60, DOUAR CHAMA.
2e classe Daves (Alfredo), 2-4-64, DI GROHM.
2e classe Del Cordo (Giovanni), 18-12-56, EL MEZERAA.
1er classe Ebel (Albert), 14-10-61.
1er classe Ermstrong (Klaus), 23-12-61, DOUAR DJAFRA.
2e classe Elsele (Franz), 4-8-61.
2- classe Endzinlies (Bans), 11-4-59, DOUAR OULED DIER.
2c classe Echner (Horst), 17-10-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Eisen (Daniel), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
Sergent Fozzani (Romano), 9-3-58, DI CHENTOUF.
Caporal Foggia (Antonio), 26-3-58, BENI SBIHI.
Ile classe Frero-Rondan (Emilio), 2-4-61, DI GROHM.
1er classe Feyock (Dicter), 26-9-59, SETIF.
1er classe Finke (Herbert), 8-9-56, DI MAADID.
1er classe Feser (Arthur), 18-2-56, EL MEZERAA.
2e classe Frank (Adam), 28-8-60, OUED DJEN DJEN.
2e classe Ferioli (Romano), 6-5-56, DI CHENTOUF.
2e classe Flotter (Friedrich), 18-12-57, EL HAMINAT.
2e classe Fouliand (Michel), 30-10-57, RHIFOUF.
2e classe Franschlader (Rudolf, 6-2-57, HAZA.
Sergent Gregurek, 29-4-56, OULED FATMA.
Caporal Gundermann (Verrier), 16-1-59, BERNELL
1er classe Pasmon (Marcel), 29-9-59, SETIF.
Caporal Gerlach (Robert), 16-1-59.
Caporal Gudicianu (Noël), 13-2-60, OULER ASKEUR.
2e classe Gotz (Teodor), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Gil Zafrillo (Casirno), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Gaspari, 8-8-58, PEHAU.
2e classe Gonzalec (Pedro), 24-6-59, Sr BONE.
2e classe Gomann (Bruno), 7-8-59.
Hoffmann (Kurt), 25-6-61, ORAN.
Haas (Walter), 30-11-56, ZITOUNA.
Caporal Huber (Richard), 13-12-58, DOUAR CHENIOUX.
Caporal Henkel (Arthur), 9-5-60, DI TAZZEM[T.
1er classe Horvath (Laszlo), 20-9-59.
1er classe Hoffmann, 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
2e classe Hadtke (Horst), 11-10-61.
2e classe Hopperger (Josef), 9-5-60, DI TAZZEMT.
2c classe Hofmeler (Adolf), 24-6-59, Sr BONE.
2e classe Hofer (Paul), 1-6-58, Sr KENCHELA.
2e classe Heiden (Ingolf), 29-4-56, OULED FATMA.
2e classe Hely (Edward), 2-5-60, DAR CHITANE.
2' classe Hombek (Wolfgang), 5-4-57, Sr BONE.
2e classe Herrera Gimenez (Maurice), 18-12-56, EL MEZERAA.
Ss-lieutenant lezzi (Orlando), 4-11-59, DI TAZZEMT.
Sergent Inwich (Franz), 15-4-61.
1er classe Irschik (Anion), 26-2-58, BENI SBIHI.
Caporal Igleslas Lopez (Emilio), 16-1-59, BRENELLE.
Caporal Jannell (Heinz), 1-8-59.
1er classe Joos (Paul), 2-4-61, DI GROHM.
1er classe Juschka (Horst), 21-10-60, AMAR KHADOU.
2- classe Jura (Stanislaw), 16-11-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Jahn (Dieter), 14-2-62.
Sergent-chef Krestzchtmar (Siegfried), 15-11-60.
Sergent Kunz (Alfred), 5-7-57, TARZOUS.
Sergent Kobernik (Friedrich), 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
Caporal Krambroker (Rolf), 26-3-58, BENI SBIHI.
1er classe Kellermann (Joham), 18-12-56, EL MEZERAA.
1er classe Koester (Heinrich), 19-1-57, KAMAKEN.
1er classe Kruger (Hans), 30-10-57, RHIFOUF.
1- classe Kastner (Georg), 26-3-58, BENI SBIHI.
1er classe Kluth (Michael), 5-1-56, DI FEDJOUDJ.
1er classe Krimmer (Karl), 2-12-60, DI CHELIA.
1er classe Kaas (Alfred), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
1 re classe Kusan (Anton), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
1er classe Keibe (Hans), 11-3-59.
1er classe Kramer (Herman), 2-4-61, DI GROHM.
2' classe Kleiner (Helmut), 21-8-57, EL MEZERAA.
2e classe Kru& (Hans), 21-8-57, EL MEZERAA.
2e classe Kohier (Herbert), 1-6-58, Sr KENCHELA.
2e classe Kureski (Ivan), 19-10-58, OULED ASKEUR.
2~ classe Kock (Rolf), 13-3-6 1, DI AMAR KHADOU.
2e classe Karuman (Horst), 2-4-61, DI GROHM.
Lieutenant Lalet (Raymond), 29-3-57, EL KIFENE.
Sergent Loiseau (Frank), 2-12-60, DI CHELIA.
Sergent Lanas (Agapito), 27-3-61.
Cpl-chef Lion (Erhard), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
Cpl-chef Lorenz (Siegfried), 2-10-58, GUELMA.
Cpl-chef Legrand (Noé), 18-2-57, EL HAMINAT.
Caporal Lichau (Horst), 11-10-61, DI AMAR KHADOU.
Caporal Lorenzi (Narciso), 20-3-60, OUED BETENACHE.
Caporal Lai (Pietro), 4-8-61, Dr OULAD KASSEN.
2c classe Leuridant (Raymond), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2c classe Lefèvre (Bernard), 2-12-60, DI CHELIA.
2c classe Lehnert (Ernest), 26-2-59.
2e classe Liebing (Herbert), 21-8-57, EL MFZERAA.
Lieutenant Mounier (Jean-Pierre), 18-12-56, EL MEZERAA.
Lieutenant Menesson (Maurice), 12-2-57, BOU GAFER.
Sergent-chef Montag (Wikolaus), 1-6-58, Sr KENCHELA.
Sergent-chef Mensuelle (Jose), 8-12-57, BOU DJELLAL.
Cpl-chef Mur (Jean), 27-11-56, ANOUAL
Caporal Moner (Marc), 10-6-59, Sr LACALLE.
Caporal Monck (Helmut), 8-8-56, Dr MAADID.
Caporal Markowlak (Joseph), 24-6-59, Sr BONE.
Caporal Moinar (Pal), 2-4-61, DI GROHM.
1- classe Mayer (Karl), 21-8-57, EL MEZERAA.
1- classe Mancili (Angelo), 13-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Maier (Karl), 18-12-56, EL MEZERAA.
2c classe Marmod (Louis), 31-12-56, S BEID.
2c classe Mucke (Rolf), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
2c classe Menier (Marcel), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2e classe Minder (Valentin), 13-7-58, AINE DAMOUSS.
2c classe Martin (Jose), 24-6-59, Sr BONE.
2c classe Mallia (Filippo), 10-7-59, DOUAR BENI.
2- classe May (Rudi), 20-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Munkler (Albert), 20-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Mayor (Yves), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
Sergent-chef Neumann (Horst), 1-5-58, DI BOUADJENE.
Caporal Nutter (Heinrich), 15-8-58.
I le classe Nagy (Antal), 27-5-60. DOUAR OUED NIL.
2e classe Nenne (Hans), 18-12-57, EL HAMINATGUIRA.
Capitaine Planet (Jean), 14-9-60, BENI SALLAM.
1- classe Petit (André), 29-5-58, OUED HAM.
2e classe Poman (Jacques), 20-7-58, DOUAR CHEFFIA.
2e classe Porro (Giuseppe), 10-1-62.
2c classe Penack (Dietman), 2-12-60, DI CHF-LIA.
2e classe Piller (Friedrich), 19-11-55, DI MAAGUEL.
2* classe Picolino (Mariol, 26-3-61.
2e classe Peetermans (Leopold), 26-3-58, BENI SBIHI.
Cpl-chef Ratas (Jan), 13-2-60, OULED ASKEUR.
1- classe Rhode (Erich), 12-6-57, ASKEUR.
1- classe Rohmann (Heinrich), 8-4-60, Camp PEHAU.
1- classe Radlinger (Ervin), 2-12-60, DI CHELIA.
1- classe Rothe (Reinhard), 23-12-59, DOUAR IRDJANA.
2c classe Roth (Karl), 1-8-61, Dr OULED HOUAT.
2e classe Rodriguez (Segura), 30-10-57, RHIFOUF.
2e classe Reisard (Jean) 20-3-58, ARBESTAYA.
2e classe Roske (Eberhard), 29-7-58, DI EL MEHARES.
2e classe Rinot (Daniel), 8-10-58, Ct BIR EL ANANI.
2e classe Riedel (Wolfgang), 12-2-60, OULED ASKFUR,
2e Classe Robl (Heinrich), 20-2-60.
Cpl-chef Shaefer (Helmut), 19-12-56, EL MEZERAA.
Caporal Strempel (Horst), 13-2-60, OULED ASKEUR.
Caporal Sancho (Jean), 2-12-60, CHELIA.
Caporal Schindele (Ervin), 9-12-57, DI FEDJOUDJ.
1- classe Schell (Karl Henri), 24-5-58, SBA.
1- classe Schneider (Gerhard), 2-12-60, CHELIA.
1- classe Sterke (Hans), 4-11-57, MORSOTT.
2e classe Schumann (Walter), 27-3-59, BONE.
2e classe Stube (Joseo, 13-12-58, DOUAR CHEHIOUK.
2e classe Schaap (Gerardus), 2-7-58, GUELMA.
2e classe Schnich (Gerhard), 24-12-60.
2c classe Schefers (Ingolf), 29-4-56, PHILIPPEVILLE.
2e classe Stein (Franz), 1-5-58, DI BOUADJENE.
2c classe Sanchez Moya (Francisco), 26-3-58, BENI SBIHI.
2e classe Schreiber (Heinz), 26-3-58, BENI SBIHI.
2e classe Schiavon (Damiano), 29-3-57, EL KIFENE.
2e classe Strobl (Gunter), 6-2-57, HAZA.
2c classe Saluto (Rodolfo), 18-12-56, EL MEZERAA.
2e classe Scheettschenko (Rudolf), 7-8-59, AINZANAH.u
2- classe Uban (Klaus), 5-12-59, BORDI CHEFKA.u
2- classe Uban (Klaus), 5-12-59, BORDI CHEFKA.
Sergent-chef Vaneck (Wilhelm), 26-3-58, BENI SBIHI.
Sergent-chef Vancassec (Serge), 19-2-61, Mt CID AICHA.
caporal Viller (Bruno), 18-12-56, EL MEZERAA.
2- classe Varotsis (Joseph), 2-12-60, DI CHELIA.
2~ classe Varga (Antal), 13-7-58, AINE DASMOUSS.
2~ classe Vorbrich (Gerhard), 13-2-60, OULED ASKEUR.
2e classe Vazzana (Francisco), 16-3-61, Dl AMAR KHADOU.
Sergent-chef Wolf (Karl), 13-5-56, PHILIPPEVILLE.
Sergent Walle (Herbert), 18-1-56, COL DE BISSY.
Cpl-chef Weingart (Karl Heinz), 11-3-59, BONE
Caporal Weiss (Heinz), 31 -"0, PEHAU.
1- classe Wibot (Marcel), 1-3-59, DOUAR OUILLEM.
2e classe Wilkesmann (Lothar), 16-3-61, DI AMAR KHADOU.
2e classe Wengler (Wolfgang), 19-4-60, BENI SALLAH.
2e classe Weber (Otto), 2-12-60, DI CHELIA.
2e classe Wiehl (Haarro), 4-8-61.
2~ classe Walhorn (Gerhard), 19-2-61, MT CID AICHA.
2e classe Wirk (Hehnut), 30-10-57, RHIFOUF.
Sergent Zink (Fritz), 18-12-56, EL MEZERAA.
1- classe Zawatzki (Manfred), 18-10-58, BONE.
2~ classe Zaltron (François), 30-11-56, EL MEZERAA.
2e classe Zimmer (Edmund), 25-2-58, SUD DRATAM.
2e classe Zumann (Georg), 28-10-60.
2e classe Zago (Roberto), 22-8-58, Kr MOUL HADRA.
2e classe Zuccetti (Giuseppe), 2-10-58, GUELMA.