Sauvetage d'Européens, "assaut" menée contre des terroristes par le capitaine Soubirou et la 2ème Compagnie.
Dès 1974, le 2ème REP fournit a la 13ème demi-brigade de la Légion-Etrangère une compagnie tournante, stationnée au poste Lieutenant colonel Amilakvari a Arta .
Le pays se prête admirablement aux exercices interarmes puisque l 'aviation et l'artillerie peuvent ici opérer à échelle réelle. Pour les légionnaires parachutistes, un séjour à Djibouti est un retour aux sources et rappelle par certains côtés l'épopée saharienne de la Légion, avec ses patrouilles en plein désert, les gardes interminables en pleine "Gagna" et les bivouacs dans une nature rappelant l'aube des temps. De plus, il se passe presque toujours quelque chose dans la corne de l'Afrique, en perpétuelle ébullition.
Assaut sur la Palmeraie de Loyada
Au début de l'année 1976, la situation est explosive au pays des Afars et des Issas, en route vers l'indépendance. La 13e DBLE multiplie les patrouilles dans les quartiers populaires. La 2e compagnie du REP, commandée par le capitaine Soubirou, est en "tournante" sur le territoire et participe aux opérations. Une des missions est d'établir des barrages sur les axes afin d'empêcher le trafic d'armes vers la ville. Le 3 février, un car de ramassage scolaire est pris en otage par sept terroristes "Issas" qui forcent un barrage et exigent l'indépendance totale de Djibouti en échange de la vie de trente et un européens pris en otage. A proximité de la frontière Somalienne, le car est arrêté et les négociations s'engagent entre les autorités et les terroristes qui n'hésitent pas à faire crier les enfants pour obtenir leurs revendications
Avec l'aide du GIGN et de la 13e DBLE, la 2e compagnie du capitaine Soubirou neutralise les terroristes et donne l'assaut au poste-frontière somalien qui appuyait les preneurs d'otages. Les sept terroristes sont abattus et vingt somaliens et rebelles neutralisés. Une mitrailleuse MG-42 et plusieurs fusils "Sturmgewehr" sont capturés mais, hélas deux petites filles ont été tuées.
La détermination montrée par les Légionnaires permet de calmer une situation tendue et Djibouti va acquérir son indépendance dans le calme. Un accord de défense et de coopération militaire permettra à la France d'y maintenir une forte garnison dont la 13e DBLE est un des plus beaux fleurons. En ces années de guerre froide, la situation stratégique de la petite république garde toute son importance.
Le 3 février 1982, un autre drame marque le 2e REP à Djibouti lorsque, lors d'un saut, un "Transat" percute le Mont Garbi, entraînant dans la mort vingt-cinq légionnaires-parachutistes, et deux sous-officiers de la 4e compagnie .
Un formidable terrain d'entraînement.Les "tournantes", outre leur possibilité d'entrainement réalistes avec tirs réels et manoeuvres inter-armes sans les contraintes de la Métropole, permettent également aux compagnies du REP de participer à des opérations non fictives. Le 17 octobre 1987, la 3e compagnie est engagée dans la région d'Ali Sabiegh contre des éléments subversifs et bien armés qui ont franchit la frontière.
Du 28 mai au 4 juin 1991, cette même 3e compagnie est engagée dans l'opération Godoriaqui voit le désarmement d'une division blindée Ethiopienne, ayant essayé de forcer la frontière pour échapper aux maquisards érythréens. C'est ensuite l'opération lskoutir où la 3e compagnie participe à des opérations d'interposition et d'aide humanitaire dans le nord du pays de Décembre 1992 à mars 1993. La 2eme compagnie reprend cette mission en mars 1993. Au début des années quatre-vingt-dix, avec la restructuration et la professionnalisation de l'armée de terre, la compagnie tournante permanente fournie par le 2e REP est supprimée.